Le Moulin du Fourneau était au début du XVIIe siècle l'usine métallurgique dite haut fourneau de Prémery, puis il fut moulin à blé, puis minoterie, scierie et maison.
Le site qui apparaît semble-t-il au début du 17e siècle était composé d'une affinerie, d'un haut fourneau et d'une forge. Les plus anciens maîtres de forge connus sont Jean Diliez en 1603, Jean Francon en 1620 et François Quartier en 1669. En 1664, Louis Perreau, est fermier général de la terre de Prémery. Il devient, en 1694, Contrôleur de la ville de Prémery et a pour charge de contrôler les fers pour la Marine. Son fils reprend la fonction en 1710. En 1770, l'usine produit 250 tonnes de fonte. Après la Révolution française, les usines, devenues des biens nationaux, sont vendus en même temps que le château à Jean-Mathieu Petit, receveur du district de Nevers ( 4 mai et 20 décembre 1791). En 1802, le haut fourneau produit 500 tonnes de fonte et la forge 100 tonnes de petits fers. Jean-Mathieu Petit vend en 1810 à Grenouillet qui afferme ses nouvelles propriétés au baron Huvelin de Bavilliers dont le fils James dirige les entreprises. En 1821, Grenouillet sépare les biens. Il vend le château et la terre de Prémery à M. d'Arcquinvillers, ancien maître des comptes au château de Saint-Martin et l'usine à James Huvelin de Bavilliers. Ce dernier fonde une association pour l'exploitation des forges sous la raison sociale, James Huvelin de Bavilliers et Cie. A cette époque, l'entreprise fabrique des ustensiles de cuisine en fonte et des plaques de cheminées. Vers 1827, le haut-fourneau et la forge sont cédés par James Huvelin de Bavilliers au baron d'Arcquinvillers. Il garde seulement la petite forge. Le 1er mai 1828, la veuve d'Arcquinvillers vend à la veuve Paichereau et à son beau-frère Pierre-François Paichereau, maître de forges de Saint-Benin-d'Azy, la terre de Prémery avec ses usines. En 1843, la grosse forge et le haut fourneau cessent de fonctionner. Une autorisation de rester en activité est toutefois demandée le 28 novembre 1843. L'entreprise comporte alors un haut fourneau, un bocard, une petite forge avec feu en mazerie et deux feux d'affinerie et un four à chaux. La concurrence des fers étrangers entraîne la fermeture totale du site vers 1848. La forge est alors transformée en moulin à blé puis en minoterie.
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La forme du lit de la Nièvre et la puissance de son débit permettait à cet endroit l'implantation d'un haut fourneau alimenté par un bief de dérivation et d'une forge située directement sur le cours d'eau. Entre les deux ateliers de production étaient installés les logements d'ouvriers et du contre maître, les halles pour le charbon et les écuries. Le haut fourneau, est situé en contrebas de l'ancienne chaussée. Il est composé de murs en moellons de calcaire. La partie principale est consolidée par des murs en pierre de taille. La toiture est à deux pans en tuiles plates et mécaniques. Il donne sur un jardin clôt de murs. Les logements d'ouvriers forment un long bâtiment avec soubassement en contrebas de la chaussée. Ils sont en moellons enduits de ciment avec chaînes d'angle en pierre de taille. La toiture est à deux pans couverte de tuiles plates ou mécaniques. L'ancienne forge, transformée en moulin, est construite sur un plan rectangulaire parallèle à la rivière. Le bief passe toujours sous l'édifice puis longe son côté droit. Une remise abrite encore la turbines. Le four à chaux présent sur le plan de 1837 est situé à l'arrière des logements.
Devenu propriété de la famille Gaudry qui remplaça la roue à aube par une turbine au début des
années 30, il fut durant le 20ième siècle scierie puis reconverti en habitation.
Depuis le 7 octobre 2020, le Moulin du Fourneau est propriété de Sylvie Camier et Julien Maudrait.
Le Moulin du Fourneau - août 2020
crédit photo; @eppfourneau
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